Notre passage chez Hary nous laisse un peu dubitatif.
Déjà qu’on a un peu de mal à trouver nos marques à Java, l’accueil s’il est réel, n’est pas hyper jovial.
Hary, notre hôte de Wonosobo habite une maison dans un kampung (village) sympa en banlieue de la ville.
Un petit quartier résidentiel avec de jolies maisons, des enfants qui jouent dans la rue et pour couronner le tout, comme le jour de l’Indépendance approche, les drapeaux et fanions sont de sortie pour égayer les rues proprement pavées.
Du balcon de sa grande maison, on peut voir le gunung (volcan) qui surplombe la région.
Et il y a plein de jolis champs de riz tout autour de nous.
Hary a ouvert son école d’anglais, et comme elle tourne plutôt bien, et qu’il aime bien la vidéo, il propose aussi ses services de documentari pour les mariages, les fêtes de village et autre bar-mitzvah… en vrai, c’est un style très vieillot avec la musique de Phil Collins en fond sonore et des travelling digne de Meliès… On ne peut pas être bon à tout !
Mais le type est plutôt sympa, et aime bien rire.
Dans la famille quasiment tout le monde peut parler anglais… mais personne n’a trop envie de nous le montrer, ils sont tous d’une morne discrétion !
Mais bon, on vit notre vie. La porte de la maison nous est grande ouverte, on fait comme chez nous. Balade, repas, repos, lessive.
L’attraction de la région, c’est le plateau de Dieng, à quelques 40 kilomètres au nord.
Il y a longtemps, ce plateau était un volcan (encore un volcan, toujours des volcans…). Ce dernier a explosé puis s’est affaissé. Le cratère s’est rebouché pour donner naissance à un immense plateau entouré de mini montagnes.
Aujourd’hui, l’activité sismique et volcanique est toujours bien présente, avec des trous qui crachent de la fumée de soufre et de dioxyde de carbone, des bassins de boue bouillonnante, et des cratères submergés par des lacs aux eaux colorées.
Cool, ça sent la journée rando’ dans un paysage bucolique et plein de sérénité.
Le matin du premier jour, alors que nous pensions monter au plateau de Dieng, nous retrouvons Hary trop tard dans la matinée pour attraper le bus.
Il faut dire qu’à 4h30, nous sommes réveillés par les délicieuses odeurs (et surtout les bruits de casseroles) des mets qu’Ana, sa femme, prépare et qu’elle vend le jour venu dans le warung (buibui du coin) qu’elle tient.
Puis cela se calme, mais à 6h00 se réveille Axel, l’enfant terrible hyper actif suivit du reste de la famille.
Mais à 7h00, il n’y a plus personne à la maison… Bon.
Finalement comme il est un peu tard, après une balade aux alentours du kampung, Hary nous « propose » d’intervenir auprès de ses élèves dans son école d’anglais.
On n’a pas trop le choix, et comme avec Jen un mois plus tôt il est évident que l’on ne peut pas refuser.
Ceci dit, c’est donnant donnant, car il faut rappeler que nous sommes nourris et logés, et beaucoup aidés, ne soyons pas ingrats que diable !
Et une fois qu’Hary nous déposera à l’école – pour s’enfuir aussitôt les présentations faites, on est superbement accueillis non seulement par les 3 jeunes professeurs d’anglais, mais aussi par les étudiants.
Nous intervenons dans deux classes.
Nous répondons aux questions que chacun a préparées. Si on aime bien l’Indonésie, si on aime bien la nourriture ici, si on aime le foot, quels sont nos hobbies, …
Tableau et feutre à la main, nous expliquons les quatre saisons.
Ah les quatre saisons ! C’est bien LE sujet sur lequel nous sommes le plus questionnés !
Parce qu’ici, il n’y en a que deux : la sèche et la humide.
Parce qu’ici, à l’équateur, le soleil se lève et se couche toujours à la même heure.
Parce qu’ici, il ne fait jamais froid.
Et lorsqu’on explique les températures en hiver, la durée d’ensoleillement en été, la neige ou l’automne, nous avons face à nous de grands yeux ébahis.
C’est ainsi que nous passons notre après-midi à échanger, expliquer et raconter notre histoire, notre vision des choses, des différences et des similarités… Nous avons passé de très bons moments avec ces profs et des ados bien intéressés… avant de rentrer chez Hary et de trouver une maison vide. Pas grave, on vit notre vie !
Le lendemain, c’est motivés que nous partons à 6h00 pour Dieng.
Mais en arrivant au bord de la route, le bus nous passe sous le nez.
On tend par hasard notre pouce et la première voiture s’arrête. Trop facile !
À l’intérieur du véhicule, Chitra et Paddu, deux indiens expat’ (et leur chauffeur) nous invitent à les suivre.Alors que nous pensions être simplement déposés au village et démarrer notre balade, ils nous proposent d’aller voir un joli point de vue, un peu plus loin, et nous restons confortablement assis dans la voiture. Et subitement, nous réalisons à quoi ressemble ce plateau de Dieng. C’est l’attraction phare du coin. On est en plein weekend prolongé. Des groupes de jeunes indonésiens – dont l’équipement semble plus adapté à l’ascension de l’Himalaya qu’à un camping en goguette – sont ici par centaines, par milliers.Des motos partout, partout. Des embouteillages de voitures, des convois de bus, … il y a foule !
Le plateau de Dieng est composé de plusieurs sites à explorer, qu’on pensait rejoindre par des sentiers, perdus dans les cultures en terrasses et champs de patates (oui, la culture principale est la pomme de terre d’altitude, nous sommes à 2300m au-dessus du niveau de la mer).
Malheureusement pour nous, il n’y a pas de sentiers. Juste une route goudronnée embouteillée… et un nuage de gaz d’échappement et de poussière.
Ainsi notre « journée rando’ dans un paysage bucolique et plein de sérénité » ne sera pas vraiment telle que nous l’avions espérée.
Mais accompagnés de Chitra et Paddu, nous poursuivons notre visite motorisée du plateau, visitant le lac au bleu turquoise avec la présence des Télétubbies, de Mickey et de Porcinet.
Heureusement que la couleur du lac est belle…
Nous allons voir la boue qui bouille (un bassin perdu sous un nuage de vapeur), alors qu’un rally cross se déroule à côté puis les ruines d’un temple Hindou où nous enchainons les foto-bule (deux bule blancs et deux bule indiens, c’est le jackpot !)
Mouais…
Heureusement, il fait beau !
C’est ce qu’on appelle la positive attitude !
Nous passons réellement du bon temps avec nos compères indiens. Le plateau n’en reste pas moins joli (abstraction faite du monde, des voitures et des maisons en béton).
Malheureusement, sur le chemin du retour, nous nous retrouverons dans un bouchon énorme (créés par des boulets pensant qu’en doublant et créant deux files, on pourrait accélérer le flux !!), mettant ainsi 3h pour couvrir 18km…
Heureusement, la voiture est confortable !
On se dit finalement au revoir au bord de la route, mais Chitra et Paddu nous invitent à passer chez eux, plus tard dans notre voyage.
Dernier jour, 17 Août, jour de l’Indépendance de l’Indonésie après la reddition des « méchants » Japonais.
Nous rejoignons Wonosobo-kota et Anggat, un des prof’ d’anglais de l’école de Hary, pour assister aux festivités.
Au programme donc : défilé, mais personne ne marche. Musique, mais personne ne joue. Danses traditionnelles, mais personne ne danse… ah si, après dix minutes de tohu-bohu, ça arrive. Pas grave, Anggat et ses potes sont sympas, ils nous racontent des trucs et nous profiterons de ce moment avec eux pour tester de nouvelles spécialités culinaires.
De retour au kampung de Hary, on pensait trouver la kermesse (c’est apparemment la tradition), mais dehors, il n’y a personne…
Bon…
C’est donc pas si mécontents que nous partons de Wonosobo le lendemain pour rejoindre le fameux Borobudur. Mais qu’est-ce qu’on a hésité avant d’y aller…
Le retour du preum’s, ouais les gros, c’est moi le patron.
Sinon Porcinet sur le plateau de Dieng, bah c’est triste. Mais bon, ça vous fera apprécier d’autant plus les molek-moments.
Nous aussi on part à l’aventure, on va passer quelques jours vers Gênes, en famille !
Bises
Ouah!
Veinard!
La côte Ligure et les bons mets italiens!
Profitez bien, ca donne envie.
pfff, y’en a qui sont fiers pour pas grand chose
vivement qu’ils aillent se reposer en Ligurie…
pas très marrant ce post, les gens, les fêtes, la famille
ou alors vous êtes las
allez, une bonne vanne
un canard croise son copain qui lui fait: coin coin
l’autre: ah, j’allais le dire !
(si si quand on réfléchit bien, elle peut faire sourire, pas longtemps, juste ce qu’il faut…)
on vous aime
le 23 août n’est pas un jour comme les autres,
on voudrait te chanter tout bas à l’oreille « happy birthday »
mais sur ce blog tout le monde est au courant
alors tant pis
on te le chante haut et fort
BON ANIVERSAIRE MARION
on t’aime +++++++++++++
tu nous manques!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
mille bisous
Carine et Boubou
J’aime bien la petite référence au post sur la course à l’or dans la 3eme photo.
La sèche et la humide ?
D’un côté vous êtes devenu un peu difficile, d’un autre même moi derrière mon écran ça m’a fatigué tant de monde….
Je suis pas habitué 🙂