Il nous faut 6 heures de route pour relier Yazd à Shiraz (le territoire iranien est trois fois plus grand que celui de la France).
On traverse le désert rocailleux si typique au plateau iranien pour rejoindre le pied des monts Zagros.
Le trajet se fait en plein désert, et les hautes températures sont fatigantes.
On boit, on boit. On a l’impression d’être des dromadaires.
Heureusement, il fait sec… Shiraz est un peu plus en altitude et bénéficie d’un temps (légèrement) plus doux ; et ses nombreux jardins et espaces verts en sont la preuve. Shiraz sera aussi le point le plus au sud de notre périple en Iran (et même légèrement plus au sud qu’Aqaba en Jordanie ; la prochaine fois, ça sera le sous-continent indien ou la péninsule indochinoise, inch allah !).
On reste étonnés et surpris par cette route… ces montagnes, ce désert, ces couleurs…
Avant d’arriver à Shiraz, nous faisons halte sur le site archéologique de Pasargadae, préambule à Persepolis. On y trouve le tombeau de Cyrus, fondateur de l’empire Perse ; quelques vieilles ruines… Thibaud est comme un fou et nous fera partager ses connaissances insoupçonnées sur l’Antiquité.
La fin de la journée approche, on se dirige alors à Persepolis.
Persepolis. Juste le nom invite à l’imaginaire.
Et après une petite embrouille avec le mec du parking (qui nous a fait payer 5 fois plus cher, mais on n’est pas des Américains, on ne se laisse pas avoir… !), on se retrouve au pied de cette grande cité.
Avec la lumière de fin de journée qui va bien, peu de monde, … Le moment est parfait !
Toutes ses fresques, ces bonshommes sculptés de profil aux barbes bouclées, et tous ces bas-reliefs…
Et les colonnes aux multiples styles architecturaux, propres à chaque ethnies de l’empire (du corinthien, de l’assyrien, du babylonien…)
Le palais des 100 colonnes, les tombeaux, les escaliers monumentaux, …
Quand Persepolis a été incendiée par Alexandre le Grand, les bas-reliefs en argile ont cuit avec les flammes, et l’effondrement du toit du palais par-dessus ont permis de les conserver dans un état superbe, ça date quand même de -500 av. J.C. …
C’est beau, c’est fin, c’est graphique… Sur les stèles, des écritures cunéiformes : c’est pas tout récent (cunéiforme ! le premier alphabet !).
Et autour de nous, le désert et la douce lumière de fin de journée qui baigne tombeaux, colonnes, et portes, … Que c’est beau !
On arrive à Shiraz dans la soirée, un hôtel lambda (aux toilettes qui puent quand on prend notre douche), un hamburger et au lit : car notre journée à Shiraz sera chargée : Jérôme et (surtout) Thibaud veulent tout voir dans le court temps qui leur est imparti.
Guide à la main, application iPhone de la « balade idéale », bouteilles d’eau… C’est parti !
Réveil matinal pour visiter la mosquée Nasir al Molk dont les vitraux colorent toute la salle de prière avec la lumière du matin visite de splendides maisons bourgeoises aux bassins et jardins florissants, aux plafonds peints, aux murs de mosaïques, de carrelages émaillés et de vitraux.
On est contents de voir que le style est différents de celui de Kashan (par exemple), et encore une fois si éloigné du style architecturale européen de l’époque tout en restant très fin. Visite de la grande mosquée Valik , du bazaar attenant…
Quatorze heures approchent, il fait toujours chaud (peut-être un peu moins…) et comme on est un peu claqués et que tout ferme progressivement, on rentre à l’hôtel en milieu d’après-midi pour une sieste locale !
Et, alors que la température a baissé de 2°C (woué !), on ressort se balader, voir la citadelle et sa tour penchée, et on se pose finalement dans l’herbe, Brice et Thibaud s’entraînant au poirier, sous les yeux amusés des Iraniens.
Visite du beau jardin Eram, passage devant le mausolée du poète Hafez, et enfin kebab-poulet du soir, bonsoir ; un petit narguilé au fond d’un boui-boui crasseux dans une atmosphère très masculine et au lit ; demain, on ne chôme pas, on a de la route !
Je sais quIl fait chaud,mais il n’y a pas grand monde non?
Ceci dit continuez comme ça ce voyage par photos et commentaires c’est le pied (sans les ampoules)
Bisous
Il y a pas de photos des poiriers ?
Les fruits doivent être tout petit, c’est pas encore la saison!
Bon sang que c’est beau ouuahh,
Houah que c’est beau dis donc, et c’est le summum du désir d’harmonie que d’avoir conçu une statue d’un homme qui prend des photos de pierre de la même couleur que les remparts. Nous on aurait juste mis des pancartes.
Par contre dans 5000 ans j’imagine les archéologues et scientifiques qui vont se prendre la tête en pensant que l’appareil photo daterait en fait de -5000 ans avant jésus Christ.
Ca ca va être rigolo.
Bonjour,
1/ paysages grandioses pour nous rappeller la puissance de notre terre et de la nature
2/ vestiges tout aussi grandioses de ces anciennes civilisations pour nous rappeller la beauté de l’humanité
Je compte sur Brice pour continuer l entraînement de poiriers!
Ce sont mes photos préférées depuis votre départ, et en particulier les vitraux sublimes de cette église.
C’est une mosquée ! 😉
Tibo, j’espere que tu as rendu son Tshirt a Marion