C’est parti pour 3 jours intensifs de bus. Nous devons parcourir quelques 1687 km, et traverser le désert de Taklamakan*
Jour 1 – de Hotan à Cherchen. 609 km – durée du trajet : 10h
Départ à 11h. Un gros bus nous attend. Un beau bus-couchettes.
On se déchausse, l’assistant-conducteur nous donne un petit sac plastique pour mettre nos chaussures, et on monte s’installer sur nos lits-couchettes. Draps, petite couette, oreiller. Tout semble parfait pour passer un bon voyage.
On a acheté des places en haut, elles sont moins chères que celles du bas, on ne sait pas trop pourquoi, on y voit pourtant mieux derrière nos carreaux ultra teintés.
Avant le départ, un vieux-papy-impotent-des-campagnes-pas-lavé-depuis-très-longtemps est porté et trainé jusqu’à sa couchette, en dessous de Marion.
Dommage pour nous et nos co-voyageurs voisins, il ne sent vraiment pas bon… vraiment…le chauffeur vaporisera même du Airwick…
Le bus démarre, et c’est parti ! Dehors, c’est désert. Juste du sable, de la savane parfois, des cailloux, des grandes étendues de rien, et encore un peu de rien.
Nous, bien installés dans notre bus qui pue, on bouquine, dort, fait rien, et le temps passe.
Pause pipi (dès que tu sors du bus, ça sent déjà pas bon…franchement, c’est les pire toilettes du monde de notre voyage ces toilettes chinois… horreur !), contrôle des pièces d’identité (on a été contrôlé 3 fois…), pause repas, etc…
Et finalement, on comprend pourquoi c’est moins cher en haut. Parce qu’en haut, on est collés aux haut-parleurs du film dont on ne comprend rien, nez dans la clim’ et au bout de 10h assis/allongé… la nuit tombe et il est temps d’arriver.
Cherchen, c’est juste une étape, un bled perdu au milieu du désert.
Bon, ben ça sera l’hôtel de la gare routière (Traffrc Hotel – il devait leur manquer un « i »). Cher et pas très propre… Allez, c’est pour une nuit.
On part se balader rapidement dans les alentours, et on finit dans un bui-bui à nouilles.
Et puis retour à l’hôtel, douche en tongs (mais ça, c’est comme ça depuis très longtemps maintenant), mais Brice fait le guet, parce que ça craint un peu cet hôtel… et la douche ne ferme pas…
Allez, allez, c’est qu’une nuit !
Jour 2 – de Cherchen à Korla. 685 km – durée du trajet : 10h
On se réveille un peu tôt pour acheter nos billets à la gare qui jouxte l’hôtel.
Départ à 10h. Et de nouveau, un beau bus-couchettes, mais encore plus beau que celui de la veille.
Ici, un petit tapis est installé à l’extérieur entre le « placard à chaussures » et l’entrée du bus. Du coup, tout le monde est en file indienne, en chaussettes !
Dans le bus, ça semble plus grand que la veille et nous sommes placés tout devant, vue panoramique depuis notre couchette.
Et c’est parti. Petite couverture, oreillers et on s’installe. Personne ne sent mauvais. Cool !
Aujourd’hui, on traverse direction plein nord, le désert du Taklamakan. Et pendant 6h, nous ne verrons qu’une route serpentant à travers des dunes (question du jour : comment construit-on une route dans un désert de sable… ?) C’est beau, c’est immense, et ça ne s’arrête pas. D’immenses champs de dunes à perte de vue. Avec parfois des champs de pétrole, des checkpoints…mais le plus souvent que du sable.
Pause pipi qui pue (comme tout le monde jette ses ordures par les fenêtres, on découvre que le désert n’est pas si propre)/contrôle de police/pause repas… bouquins et rien. Films de Jacky Chang en fond.
Et 10h plus tard, il nous tarde d’arriver.
Korla est une grosse ville du Xinjiang, mais le guide n’en fait pas mention. En sortant du bus, il y a plein de taxis qui nous proposent de nous emmener à Turpan. En 4h, on peut y être. On hésite, c’est vrai qu’au moins, on sera enfin arrivés. Mais c’est cher. Mais ça va plus vite qu’un bus. Mais est-ce que les auberges/hôtels seront ouverts en arrivant vers minuit. Mais. Mais. Mais.
Finalement, on opte pour le taxi. Le chauffeur nous laisse attendre 10min, et nous, on change d’avis.
On est claqués. Nos sacs sont retirés du taxi et on part voir l’hôtel de la gare routière ! Plus propre et moins cher que la veille. Une vraie douche ! Parfait ! (ils ont juste oublié de poser des matelas sur le sommier en bois tout dur, 2 cm sous nos fesses).
Bouillon/nouilles/crudités pour la soirée. Et au lit !
Pfff, après 10h de bus, en étant couchés toute la journée, on est encore fatigués !
Jour 3 – de Korla à Turpan. 393 km – durée du trajet : 7h
On se réveille un peu tôt pour acheter nos billets à la gare qui jouxte l’hôtel aussi !
On papote avec un papy du Sichuan, et en quelques minutes, on récupère cinq personnes autour de nous, une vraie attraction !
Départ à 10h30.
C’est un petit bus qui nous attend. On rétrograde en confort !
Mais on est assis, c’est bien aussi !
Sur la route, on s’enfonce dans une grande vallée. En quelques km, on perd plus de 1000m d’altitude.
Ca fait bien longtemps que nous n’avions pas été si bas… arriverons-nous à respirer avec ce « trop-plein » d’oxygène ?!
On guette le moment où l’on passera sous le niveau de la mer… ben nous n’y avons pas le droit.
Après vérification de nos sources, cette région est belle et bien située à -154m en dessous du niveau de la mer, ce qui en fait la région la plus chaude de Chine. Il y pousse une grande quantité de vignes.
Donc des vignes, du désert, et des montagnes.
Et enfin, Turpan.
Cette région possède de nombreux vestiges, des anciennes villes Tang (pas la boisson, la dynastie), des anciens temples bouddhiques, des anciens villages ouïgours.
Nous, on ira seulement visiter les vestiges de Jiaohe, ancienne ville de garnison des Han. Creusée dans la roche ou faite de briques, cette ville est vieille de 1600 ans. Il nous faut marcher une bonne heure pour y arriver, on passe par la « mauvaise porte » à l’entrée (celle de service), donc on ne paye pas, tant pis… et ensuite, jolie balade dans les ruines, tous seuls.
On fait du stop au retour, et puis on zigzag dans la ville jusqu’au musée. Il y a des momies hyper bien conservées, des super rhino’ de 6 mètres au garrot datant du jurassique, et des poteries.
Et puis on ira aussi voir le minaret en brique. Petite piqûre de rappel des précédents d’Ouzbékistan… On se balade dans les vieux quartiers entourés de vignes, et on découvre les greniers ajourés où le raisin sèche. Au passage : en progressant vers l’est, on a bien senti aussi que la population se « sinise » de plus en plus. La proportion de Ouïgours diminue, et on trouve de plus en plus de restaurants « chinois » comme nous les connaissions… et les gens ne parlent plus mais crient.
Et, c’est le grand retour de la viande de cochon… Après 7 mois d’abstinence!
Enfin, on pense que ça en est.
Ce soir, on part pour Dunhuang, en bus de nuit. 12h.
Et bien sûr, alors qu’on voyage la journée en bus-couchettes, ce soir il n’y a que des bus assis. Normal… !
On quitte le Xinjiang, pour le Gansu.
- Erratum / une erreur s’est glissée dans notre dernier post.
Le désert du Taklamakan n’est pas le deuxième plus grand désert après le Sahara. Mais encore une fois, tout dépend de si on parle seulement d’un désert de dunes… ou d’un désert/zone de rien…
Enfin ! vous allez pouvoir manger du boeuf aux oignons / riz cantonnais ou canard laqué / nouilles sautées avec nems et boules de coco (8,50€ le menu) !
…et si le menu déchire, on le garde pour le mariage…
Oups!!!
J’ai gaffé ?
C’est vide comme ce que je dis lol .
De la vigne, ok mais vous avez gouté le pinard ? si vous retrouvez du porc, vous devriez retrouver de l’alcool ???
mais oui, je savais bien que vous vous étiez gourrés, que le désert du Le désert du Taklamakan n’est pas du tout le 2°
mais bon, comme personne n’avait fait de commentaires, je m’étais tu, (non, pas vous moi…comprennes qui pourra)
c’est d’accord de vous tromper toute le temps, mais c’est la dernière fois que vous nous racontez des histoires
curieux, pas trop de bavardages sur le blog, les lecteurs sont secs (l’effet du désert sans doute)
ou alors c’est le voyage en bus, ça nous dit pas
vous n’avez pas d’autres trucs à nous dire
une bonne contrepèt trouvée dans les wc chinois qui puent bien
bonnes bises, comme d’hab
évouzétoulà
Ah les approximations historiques, c’est scandaleux! C’est « Jackie Chan » et pas « Jacky Chang », incultes. Ou alors Jacky Chang c’est peut-être la copie pas chère, avec ces Chinois faut se méfier.
Réponse du jour :
Avec du goudron !
J’ai bon ?
Je trouve ça super top ces bus couchettes comme dirait WEB ils sont chelus ces chinois