2022

2022 – Quand l’année commence à 2042m alt. dans le Queyras et se termine 10 000 km plus loin, vue sur la Mer du Japon.

Nous n’avons pas été bien bavards cette année. Le blog a été mis de coté. On ne sait pas trop pourquoi.
Comme si, en étant en France, le temps coulait autrement. Les priorités n’étaient pas les mêmes.
On avait du temps pourtant, et des choses à raconter.
« On devrait s’y remettre ! »

Notre année 2021 a été riche et variée.
Nous avons posés nos valises pour quelques mois ici et là, puis avons repris la route, à plusieurs reprises. Notre bolide nous a bien accompagnés, son toit panoramique nous offrant de magnifiques nuits.
Nous avons pris le temps de prendre le temps. Nous avons profité sans limite des amis et de la famille (mais était-ce assez?)
On nous a rendu visite, parfois.
Et nous nous sommes invités, souvent.
Nous sommes restés et repartis.
Allers-retours en tous sens, comme si on souhaitait savourer un maximum.
Une année semi-nomade, ou semi-sédentaire plutôt.
Nous étions ici, là ou ailleurs.
Dans les vallées isolées des Hautes-Alpes, la plaine du Roussillon et la côte des Pyrénées-Orientales, les montagnes vertes du Béarn, le vignoble Bordelais ou les couchers de soleil du Gers – « parce que c’est sur la route ». Nous sommes même allés en Espagne. Oui, on a passé une frontière et avons arpenté quelques milliers de kilomètres en Castille, Leon, et Navarre. Goûtés encore un peu plus à l’accueil des amis, mais aussi satisfaire nos besoins de découvertes et de vagabonderies.

On s’est nourri de fromages et de confiture de montagne ; d’agrumes, de melon et de figues ; de tintos de verano, cafe con hielo y pinxos ; d’huile d’olives et de tomates, profitant des rayons du soleil du Midi. Les fruits et légumes de saison de France n’ont plus de secret.

On a su profiter du temps qu’on avait. Ce luxe qui nous permettait de ne pas nous dépêcher, d’apprendre, de prendre le temps de comprendre.

Une année. Les 4 saisons, le cycle au complet. C’était beau. Elles nous avaient manqués.

On a aussi réfléchi. Pensé et discuté de nos envies, de nos projets, de ce qu’on interrompt et ce que l’on reporte. Avec cela : l’attente, les e-mails, les entretiens, les ascenseurs émotionnels et les déconvenues dans la laborieuse tâche de chercher du travail.
On reste ? On part ? Les deux seront bien.
Un sac de nœuds qu’on a eu du mal à démêler jusqu’au dernier moment.

Un mois de séparation et un vol long courrier plus tard, nous voilà installés en Corée du Sud, à Ulsan.
Après un apprentissage pourtant assidu de l’espagnol, nous sommes maintenant en quête de l’hangeul et du coréen !
Et comme nous n’avons ni boule de cristal, ni mare de café, nous n’allons pas trop prévoir.
L’année passée nous a prouvé qu’il était inutile de faire des plans.
On va se laisser porter. Ça va être bien aussi.

Ainsi, on vous souhaite une bonne année, faite d’imprévus et d’impromptus, de rebondissements et d’alignements d’étoiles.
De rencontres encore et toujours. De profonds moments d’amitiés et de chaleur.
D’heures de conversations et d’échanges, de culture et d’intelligence.
On vous souhaite de marcher sous des flocons de neige, d’observer les bourgeons violets des colchiques, de vous baigner dans des rivières, porté par les courants frais, de sentir le parfum humide de la terre lors d’une balade en foret.
On vous souhaite beaucoup de lumière et des ciels dégagés.

Et comme dit ce proverbe « Si tu vois tout en gris, déplace l’éléphant»
Bonne année.
새해 복 많이 받으세요