Notre passage à Tashkent est un peu éclair. Après les visites des superbes villes d’Ouzbékistan, Tashkent est en bout de route. La suite, c’est le Kazakhstan.
On arrive donc à Tashkent par le train, on commence à être rôdés ! Et puis, on s’enfonce dans le métro.
Les photos y sont interdites, et c’est bien dommage, parce que ce métro est tellement « soviétique », un vrai « Palais du Peuple ».
De beaux quais en faïences et marbre, des lustres tous plus gros et travaillés les uns des autres, un vieux métro des années 70 bien solide qui fait du bruit, des panneaux d’affichages avec des veilles typo’ (en cyrillique), et des contrôleurs dans des mini kiosques qui ne servent pas à grand-chose… tout ça éclairé par des néons ou des ampoules à incandescence. Un décor à mi chemin entre celui de Brazil et Blade Runner.
Bref, on prend donc le métro, direction la boutique de notre hôte, Oskar notre hôte CouchSurfing chez qui on passera 2 nuits.
Pas mal, pas top… Oskar ne pourrait pas être notre pote : né en Ouzbékistan d’une famille à moitié russe, il ne parle quasiment pas l’ouzbèk, et ne traine qu’avec des Russes (pour sa défense, si l’ouzbèk est désormais la langue officielle, le russe est très largement représenté… et la communauté encore très présente). On se dit que c’est juste parce qu’il est slave que le courant ne passe pas forcément très bien.
Mais on découvre une vraie ville, avec des vrais gens, et finalement, ça fait du bien de ne pas être que touristes !
Mais la ville n’est pas transcendante : elle est assez grande, mais sans grand intérêt architecturalement parlant. Juste de très grandes avenues, des gros immeubles, et quelques grands bâtiments gouvernementaux…
Mais, on passe une journée tranquille, on retrouve notre copain Taka (woué !) (qui, devant les difficultés d’obtention du visa pour l’Inde, décidera de prendre un avion pour lui et sa moto destination Bangkok), on visite le Musée du train (re-woué !), on se balade dans les grandes rues, un peu de bazar, et puis voilà !
On prend finalement un marshruska, puis un bus pour la frontière. Tashkent n’est qu’à 10km du Kazakhstan, et des centaines de gens traversent tous les jours la frontière. Donc ça fait du monde, des bagages, des colis, et des colis !
Les gens doublent, se bousculent, s’agitent !
Et nous, au milieu, on est patient…
Finalement, on ne passe qu’une heure pour traverser les deux postes frontière ! trop facile !
De l’autre côté, c’est le Kazakhstan ! Il y a une heure en plus, et on rechange de monnaie ! Le Tenge.
On monte dans un « taxi partagé », une vieille Audi noire aux vitres teintées, et c’est parti pour Shymkent, à 180km de la frontière. La route est défoncée, et comme d’habitude, on roule à vive allure… trop vite !
Le chauffeur nous dépose là où on ne voulait pas…pfff
On essaye de demander l’autre gare, comment on fait, où on est, comment on y va…
Mais c’est une vraie galère. On découvre qu’ici, les gens ne parlent pas du tout anglais, et nous, pas russe…
Heureusement qu’on connait des mots en turcs, ça aide un peu !… mais on se retrouve tout de même parfois en face de locaux nous regardant bêtement sans prononcer un mot, et sans aucun signe d’empathie. C’est dommage, ces gens ne sont vraiment pas nombreux et pèsent beaucoup sur notre moral et l’image que l’on peut avoir du pays – beaucoup de personnes nous aident, ou nous parlent et on se comprend tout de même et avec un sourire et un croquis, tout va toujours mieux –.
De plus, le kazakh s’écrit aussi en cyrillique, (contrairement aux autres langues turcophones d’Asie Centrale qui se réutilise le latin) et on se retrouve donc partiellement analphabète…
« Attends, il va où ce bus ? Av-to-vok-zal : euh…à la gare, c’est bon !… ah… trop tard il est parti… »
Mais on trouve finalement un bus pour nous emmener à l’autre gare, on cherche un van (appelés gazelle mais qui sont en fait des gros monospaces) pour Turkestan.
Les gazelle ont 12 places à l’intérieur, ne partent qu’une fois pleine à craquer, mais malheureusement un tout petit mini-coffre… donc pas de place pour nos bagages…
On part alors chercher un bus, moins cher mais plus long que la gazelle. Mais au moins, on peut mettre nos sacs dans la soute !
Le bus date des années 70… un vieux bus de ramassage scolaire français, jamais lavé ! On ne voit pas à travers les vitres qui ont fondu depuis le temps, il y fait 40°C, les sièges sont à moitié cassés… On se dit qu’on est contents d’avoir fait un voyage « progressif » parce qu’on commence à s’habituer à l’absence de confort !
Trois heures plus tard, on est déposé à Turkestan, micro ville lieu de pèlerinage, connue pour son joli mausolée et… son dôme bleu !
(Encore un dernier pour la route !)
Mais encore une fois, on est émerveillés (ouf !), l’énorme iwan fortifié avec des corbeaux tournants autour donne une atmosphère Tolkienesque au monument, et les dômes ne sont pas si moches !
Mais Turkestan reste une petite bourgade d’Asie Centrale et on y mange comme partout des shysleks (les brochettes du coin, comme les kebab turcs) ; et pour agrémenter notre soirée, on rencontrera trois francophones (Tim, JF et Anna) anciennement expat’ au Cambodge qui ont décidé de rentrer en Europe dans un Sprinter Mercedes des années 90. Et comme ils voyagent dans l’autre sens… on partagera plein plein d’infos autour d’une ou deux pintes !
Retour le lendemain à Shymkent. Pas en bus – expérience trop dur la veille !, pas en gazelle (en une heure d’attente, personne n’est venu s’ajouter à notre équipage de 12 !), mais en minibus !
Shymkent n’est pas très fun non plus, mais on tuera bien le temps en se baladant dans les rues, les parcs,…
On se fera aussi une expédition vers une ville recommandée dans le Lonely, et encore une fois on est bien déçus ; rien du tout d’intéressant, heureusement on y trouvera un boui-boui sympa pour de boire un shay en dégustant un camca (un bon feuilleté à la viande et aux oignons).
Et puis c’est cool aussi de prendre ces mini-bus archi remplis de gens, qui montent sans cesse. On est tout serré, les gens parfois sourient avec leurs dents dorées… Et on se dit, qu’on est content d’être là.
Départ demain pour Biskek, au Kirghizistan.
Notre passage au Kazakhstan est très court, et on regrette un peu de ne pas pouvoir prendre plus de temps pour découvrir ce pays. Mais l’hiver approche à grand pas, les hauts sommets kirghizs sont enneigés, et notre visa chinois arrive bientôt à échéance… Alors, on file !
c’est vrai que lire et parler chinois est quand même beaucoup plus facile que le russe…
bises
évouzétoulà
C’est classe chez Oskar, cette fausse peau de tigre est du plus bel effet. Il aurait bien besoin d’une petite visite de Valérie Damidot. Ou pas en fait.
C’est la ou on voit vraiment que vous etes des voyageurs et pas des touristes. Sinon vous devez etre fatigues (Les uns des autres/les uns que les autres)…
Bises
C’est cool, vous allez pouvoir remanger de la viande à Bistek, non ? oui je sais c’est facile, mais je rigole bien quand même !
Ah ah ah!!!
Tres très bonne!!
C’est con, à Tachkent vous avez raté ça : Melonin Noumonvi, le lutteur du Club Bagnolet Lutte 93, est entré dans l’histoire de la lutte française en devenant ce vendredi 12 septembre champion du monde à Tachkent (Ouzbékistan) !
Bises
Ça c’est vraiment con, oui!
400€ le Paris-Bichkek… vous faites quoi le week-end prochain ?!
Je découvre enfin votre blog ! Il est terrible !!! J’adore. Profitez bien. La Bizzz. David
Superrrrr!
Merci à Toi!
Mais vas donc lire d’autre post!
Celui ci est loin d’être le plus intéressant!
filez filez avant que la neige ne vous rattrape …
Coucou à vous 2, je suis fan de votre blog que je lis depuis le début ! J’adore votre façon d’écrire, vous me faites voyager avec vous à chaque fois et rêver… J’espère que vous vous portez bien. Nous vous embrassons tous les 3. Éric Anne et Camille ☺
C’est chouette que tu nous suives! Tant mieux si notre voyage fait voyager aussi par procuration !
🙂
Hey trop beau les trains:))) tu dois trop être content petit frère
Elo
Coucou les gens !
En tant qu’ex-kazakh, je dois dire que votre séjour dans mon beau pays a été plus que rapide, même pas une petite journée à Almaty ou dans les steppes du sud-est…
Pas grave, je vous montrerai un de ces jours 😉
Paka !