Etendre notre visa, on ne peut pas dire que cela nous enchante énormément, mais alors aller le faire à Gorontalo, à près de deux jours de route dans des bus clopins clopants sur des routes qui tournicotent dans les montagnes, alors qu’on se plaisait si bien à Tana Toraja… définitivement on n’y va pas avec le sourire… Mais si on veut étendre notre visa, il faut se rendre à l’évidence : Il faut se fader ces deux nuits horriblement bruyantes dans une bus décoré comme un manège de foire. On traverse des montagnes, et la route nationale nous fait longer le paisible golfe de Tomini.
L’arrivée à Gorontalo se fait aux aurores, il est 3h30 mardi matin…
On a mis un jour de moins que nous le prévoyions… bagus !
Comme on a aucune envie de payer une nuit pour les quelques heures qui nous séparent de l’aube, on se fait un bon gros petit déjeuner à la gare, alors qu’au son de l’azan, les premiers passagers arrivent.
Nous rejoignons à pieds le centre-ville et les quelques auberges que nous avions ciblées, profitant ainsi de la fraicheur matinale. C’est calme et nous arpentons les rues tranquillement.
On se tapera tout de même 8 kilomètres à la recherche d’une auberge qui soit dans nos prix…
Après une douche express (pour retirer la crasse de deux jours de bus sur des routes poussiéreuses) nous allons rejoindre le kontor imigrasi. Woué !
On y retrouve Thata, rencontrée sur CouchSurfing, qui nous aide à regrouper tous les papiers et à compléter notre dossier en 10 minutes – quand il nous aurait fallu une demi-journée sans son aide (et deux jours à Surabaya la fois précédente).
On ne cesse de la remercier, mais pour elle, c’est normal.
En rencontrant Thata, nous faisons la connaissance de la communauté CS de Gorontalo.
Ils sont une dizaine, et nous allons presque tous les rencontrer – pas forcément de plein gré, un soir chez l’un, le lendemain chez l’autre…
Ils sont tous très sympa, parfois un peu trop sympa et notre liberté en est fortement entravée. Mais comme on le dit souvent, c’est le jeu.
Ainsi, nous serons un peu baladés, chacun insistant pour que nous rencontrions les autres bule des autres CS. Mouais…comme si des bule voulaient rencontrer d’autres bule à l’autre bout du monde…
Mais ils nous rendrons tous de grands services, que ce soit Thata pour le visa, Yuda pour nous prêter une mobylette tous les jours, ou Yuyun et les autres nous donner des bons plans.
Gorontalo est donc notre ville étape administrative. C’est d’ici aussi que partent les bateaux pour les îles Togean. Mais nous sommes mardi et le prochain bateau est vendredi.
Dis donc, ça tombe bien, c’est vendredi qu’on doit récupérer notre passeport !
Nous profitons de ces quelques jours ici pour nous reposer de nos nuits de voyage, pour le blog et quelques recherches internet. Oui, ici, il y a du wifi ! enfin…pas trop non plus
Installés dans le même hôtel que nous, nous faisons la connaissance de Pierre et Camille, un couple de Français en voyage depuis 6 mois, en route pour l’Australie, et puis Felix et Jule, un couple d’Allemands en début de long voyage…qui ne savent pas trop où aller… Ça nous fait bizarre de sociabiliser, et de voir autant de bule bule d’un coup.
Et puis nos amis de CS sont aussi des ambassadeurs du tourisme à Gorontalo – comblant les lacunes de l’Etat. Ainsi, nous et nos nouveaux amis allemands hésiteront jusqu’aux instants à prolonger le séjour dans la région.
Nous nous entendons bien et nous profitons d’une journée snorkelling dans un spot non loin de la ville. Beaux poissons super colorées, des coraux de toutes les formes. Encore une fois, le masque et le tuba nous enchantent. Tout ça au bout du bout d’une route qui mène à un village reculé tout bariolé.
Il n’y a pas grand-chose à faire à Gorontalo, nos journées seront ainsi bien tranquilles. Sans rando’, ni funérailles, sans sacrifice ni excès de nourriture. Et ça repose. Bien qu’on ne puisse mener à bien toute nos missions, difficile d’être anonyme dans cette ville, et très vite, nous y sommes connus comme le loup blanc – notamment par ce groupe très sympa de CS… mais qui prend de la place… et du temps.
Et puis mine de rien, les « hello Mister » à la cantonnade sont beaucoup plus agressifs ici, et ça nous tape une peu sur le système cette joie de croiser des blancs, et de voir des adultes glousser comme des dindes parce que deux bule rentre dans leur magasin.
Puis vendredi arrive. Notre nouveau visa pour un mois supplémentaire dans la poche, et c’est parti !
Avec les copains, on part pour les îles, coupés du reste du monde pour une bonne semaine.
preums
C’est tres joli.
Le 2e short en partant de la droite, c’est celui du Real Madrid, et comme sur la photo, on va les retourner ce soir.
C’était la parenthèse bière-foot anti-culturelle de Sergio.
Bises
votre agacement de se faire rire au nez et traiter du bule bule commence à se faire sentir très fort dans le texte. Des envies de prises de catch sur certains indonésiens ??
Oui!
Vous devenez un peu difficiles les amis non ? 🙂
En même temps c’est vrai qu’à moi aussi ils vont me manquer ces toits buflesques !