Et c’est toujours aussi ébahie que Jocelyne découvre Kuala Lumpur, la capitale économique du pays.
Kuala Lumpur, ce sont des autoroutes urbaines, des grandes tours de verre et d’acier, des voies ferrées sur viaduc, de grands centres commerciaux, et un monorail qui serpente à travers ce paysage 100% urbain…
100%, pas tout à fait, on trouve aussi des parcs totalement laissés à la nature, avec des singes qui font peur, et des écriteaux qui disent en gros « si vous vous faites mordre par un serpent venimeux, tant pis pour vous ». Tout ça au cœur de la forêt de béton. Étonnant.
Mais revenons-en aux impressions de notre aventurière en herbe (et par la même occasion, les nôtres).
« Ici, tout est neuf, et propre » dit Jocelyne.
Les bus ne sont pas des boîtes de conserve pétaradantes, le numéro de leur route et leur destination sont écrit en latin (facile aussi puisque le malais – techniquement le bahasa malayu – utilise depuis quelques temps cet alphabet qui nous facilite la tâche), pas de vacarme dans les rues, on a même de la place malgré les différents niveaux de circulation entre chemins de fer, ponts, et passerelles piétonnes… bon, ce n’est pas encore parfait, mais on est bien loin devant Bangkok pour l’ergonomie et le confort urbain, et c’est beaucoup plus agréable.Il faut dire que le pays est aussi nettement plus développé avec des tarifs à la hausse, ce qui nous vaut à chaque fois quelques dizaines de minutes de prospection avant de trouver le bon logement (d’autant que Mme Badol, si elle fait des efforts pour s’adapter à notre rythme, n’est pas encore prête à sombrer dans les univers 100% masculins des petits hôtels tenus par les Pakistanais du quartier).
Le quartier où nous avons posé nos bagages, parlons-en.
Un petit quartier extra, un dédale de petites rues bordées de bas immeubles… dans l’attente lasse et résolue d’être à terme mangés par les tours environnantes.
On est dans le Triangle d’Or, un quartier en pleine mutation, des mall de partout (dont un accueillant un parc d attraction!!) mais à l’ombre des tours on retrouve au niveau de la chaussée le tumulte d’une ville asiatique, avec les marchés de « chinoiseries », les étals de bouffes – installés en nombre en cette période de Ramadan ! – ceux de durians qui empestent l’atmosphère, mais aussi les stands de fringues locales, les t-shirts à 10 ringgits, les foulards de toutes les couleurs, les tissus et batiks bariolés…
On retrouve cette extraordinaire diversité culturelle malaisienne dans tous les domaines de la vie.
Car on rappelle, la Malaisie c’est à un carrefour super stratégique des routes maritimes, et depuis près de deux millénaires, les Arabes, les Indiens, les Perses, les Chinois, les Japonais, puis plus tard les Européens sont passés par là pour faire du commerce pacifiquement (pour la plupart, beaucoup moins pour les derniers).
Ce qui fait que depuis plusieurs siècles, à la population originelle malaisienne (les Malais peranakan « ceux qui sont nés ici ») s’est établie une population érudite de Chinois dit « du détroit » (qui quand elle s’est mélangée avec les populations malaises locales forme la culture Baba Nyonya) et dans une moindre mesure d’Indiens.
L’Islam apporté pacifiquement par les marchands du Moyen Orient a séduit les sultans de l’époque. Ce qui fait qu’être malais, c’est être musulman, on ne choisit pas.
D’ailleurs, il est explicitement écrit à l’entrée des restaurants que la loi interdit aux Malais de consommer pendant les périodes de jeûne.
Mais si les Malaises ont une façon toute à elles de porter élégamment le voile, elles ont aussi chacune leur style vestimentaire, plus ou moins fermés, et on retrouve dans la religion cette grande tolérance qu’il existe entre les cultures.
Car malgré les quotas, la discrimination positive envers les Malais, et l’écart culturel qu’il semble y avoir entre les Chinoises en mini-short* et les gens qu’on retrouve à l’iftar, tout le monde s’entend bien (des dires même des habitants du pays). Une bonne leçon.
Avec la colonisation des Européens et dernièrement des « Anglishs », il y eu une dernière vague d’immigration de Chinois et d’Indiens (pour la main d’œuvre cette fois-ci).
D’où aussi cette multitude de cuisines qui s’offrent à nous.
Nous profitons donc de ces quelques jours à Kuala Lumpur pour approfondir notre culture locale. Un tour au Musée National nous permettra de rencontrer une guide bien intéressante et de repartir la tête pleine de nouvelles informations sur les différentes minorités présentes en Malaisie.
La ville est grande mais nous trouvons rapidement nos repères. Nous l’arpentons, à la découverte de ces anciens et nouveaux quartiers. Nous nous questionnons sur quoi manger, nous fouillons dans les boutiques de tissu toutes plus colorées les unes que les autres, …
Finalement, les journées sont bien remplies, et amusés, nous réalisons le soir venu, que dans la même journée nous avons pu observer une grotte hindouiste peuplée de macaques et de sculptures colorées, une mosquée où habillées en chaperon rouge, nous avions bien chaud, et déguster en pleine rue une soupe thaï épicée.
Le lendemain, nous profitons de la climatisation du Musée des Arts Islamiques, nous déambulons dans les boutiques de sari et tissus indiens avant de finir dans un bui-bui de brochettes et sauce sate (à base de cacahouètes).
Bref, les vacances !
* les mini-shorts parlons-en…
Encore un coup de gueule déjà poussé et repoussé depuis notre passage en Thaïlande, puis en Birmanie, puis en Inde…
Non pas contre les Chinoises malaisiennes, elles font partie du paysage local.
Mais c’est encore une fois les touristes en débardeurs, mini-shorts, ventre nu + décolleté… qui parfois vont même à se baffrer à 18h devant les mosquées ou sur le marché de bouffe justement destiné à l’iftar (on apprendra même à certains que Ramadan a commencé).
De tristes ambassadeurs de l’occident, loinb de penser que leurs hotes ont leur propre cultures, coutumes, et règles de vie…
J’espère que vous avez fait les attractions du centre commercial Time Square !!
Ah les tours Petronas, que de souvenirs… Je crois reconnaître la mosquée Jamek sur vos photos. Je m’étais échappé d’une réunion pour aller la voir, mais je suis arrivé trop tard…
Bises
Bonjour Jocelyne !! Ça fait plaisir de vous voir sur les photos. Profitez bien du voyage et des bourlingueurs.
Bonjour aussi à Marion et à Brice et Bisous à tous les 3.
A+
bin non, j’ai rien à dire
et quand on a rien à dire, et bin…
bronzée ma fille, très belle
bises bises
Super post : ça me manquait. Merci à Jocelyne sans qui cela ne serait pas 🙂 et bravo pour les photos toujours aussi belles
La grotte quoi! Elle a l’air complètement ouf. Je trouve que vous en dites pas assez sur cette grotte de malade. Pour les touristes obscènes, je ne sais pas exactement quelle est l’importance du tourisme pour le pays, mais je suppose que tant que ces même touristes continueront d’abreuver en dollars le pays, on les laissera fouler au pied la culture et les traditions locales, surtout que cette même culture semble être un exemple d’acceptation de l’autre. Brice encore un petit effort, d’ici une dizaine d’année tu devrais enfin ressembler à tes idoles, cousin machin et les zizi top…
C’est vrai qu’on remarque de plus en plus en occident, à Paris par exemple, comment les asiatiques respectent la culture locale !!!! Ils cherchent à se mêler aux populations locales, ils consomment français et s’habillent comme nous. pfffffffffffffffff !
Bisous
C’est super joli et super coloré, Elles sont mignonnes Maman et Marion en petit chaperon rouge.
qu’est ce que ne ferait pas maman pour manger des bonnes galettes de beurre et de bons petits pots de miel:)))
Pas si Jungle que ça les jardins du centre ville 🙂
Sinon, j’apprécie ce mélange de cultures et cette tolérance entre les peuples, souvent dans les pays dont les dirigeants sont les plus autoritaires et fermés.