Après deux petites heures de bus, nous sommes déposés à Malacca, une des villes de Malaisie les plus riches historiquement.
Au XVème siècle déjà, c’est ici que se retrouvait les marchands du monde entier. Profitant des épices des uns, des tissus des autres, des graines, des essences et des outils.
Des navires chargés à ras bord traversaient les mers et océans, des comptoirs hollandais et portugais en passant par ceux du Moyen-Orient, de la Chine et du Japon.
Et comme à Penang et Kuala Lumpur, on profite de cette mixité culturelle… et culinaire !
Oui, on peut le dire, on a passé 10 jours à manger !
On se fait une petite cantine à 2.50 ringgit par personne (60 centimes) et on dépose nos affaires dans une charmante petite auberge on ne peut plus propre et au propriétaire affable.
Nous partons en balade urbaine. Notre quartier est à la lisière du centre historique.
La ville semble plus vivante que celle de Georgetown. Il y a des marchés crassouilles, des petits resto’ de rue dans lesquels les habitants du quartier viennent converser (et pas seulement ceux pour les touristes), il y a des boutiques de trucs et d’autres de machins. On trouve des temples chinois bouddhistes et taoïstes. C’est toujours aussi joli. L’encens fume et les papiers recouvert d’or et d’argent brûlent en quantité (et dire qu’on connait maintenant le temps que ça prend pour faire une feuille… sous traité par les Birmans de Hsipaw).
Il y a des dragons, des chefs samouraïs, et des offrandes de thé et fruits. Et 200m plus loin, sur le même trottoir, on entre dans une superbe mosquée à l’architecture alambiquée. Un voile sur la tête et les épaules, on évolue dans cette enceinte paisible.
À l’intérieur de la mosquée, une vingtaine d’hommes attendent patiemment l’appel du muezzin pour l’iftar. Les mosaïques se rapprochent des motifs mauresques, le toit de la salle de prière rappelle les pagodes asiatiques, tandis que le minaret ressemble à un phare dont la lumière verte, une fois la nuit tombée, guide les fidèles. Sur la place de l’horloge, l’église St François-Xavier trône de son rouge brique. Bâtie par les Hollandais, après qu’ils aient chassé les Portugais (au XVIIème siècle) elle est sans grand intérêt, mais les messes y sont faites en malais, en chinois, en tamul et en anglais.
Et au coin d’une rue, nous tombons sur un temple Sikh, dont le drapeau orange flotte fièrement au-dessus des grilles.
Voilà. Malacca, comme la Malaisie, c’est tout ça.
Et bien sûr, les étals de nourritures, les marchés et resto’, qui nous donnent tous plus envie les uns que les autres.
Bon alors ce soir c’est indien, mais demain ça vous dit le canard ?
Dans les rues Jocelyne reste stupéfaite par l’architecture coloniale mais aussi le riche patrimoine des Chinois « du détroit ».
Les façades sont toutes abritées d’un porche permettant de longer les maisons et de se protéger du soleil, tout comme les stores installés devant les magasins.
Peints, décorés et découpés, l’entrée se découvre doucement.
Les maisons sont construites selon le même plan.
Toutes mitoyennes, elles sont longues d’une cinquantaine de mètres et large d’une dizaine, elles s’élèvent d’un niveau auquel on accède par de somptueux escaliers en bois – ceux-ci sont assemblés sans aucun clou… car le seul que l’on peut planter dans la culture baba nyonya, sert à construire le cercueil.
Pour combler l’absence de fenêtre, on y trouve régulièrement des cours ouvertes, des plantes qui grimpent vers la lumière, des patios où, lorsque la pluie tombe, la maison se rafraîchit.
Et aujourd’hui, que l’on visite les maisons des baba nyonya (rappel de Penang), les boutiques de souvenirs ou de fringues fashion, les restaurants ou même certains temples, la disposition reste identique. Finalement, on réalise que malgré nos longs séjours en Chine, c’est la première fois que l’on peut admirer des antiquités et vestiges de la richesse de la culture chinoise.
À l’heure où la Chine a la fâcheuse tendance à repeindre, reconstruire, ré-enduire, et ainsi perdre son patrimoine ; ici, les temples sont encore patinés, les bois lissés par le passage des mains sur les rampes, les meubles et les lanternes datent de la fin du XIXème siècle, la vaisselle et les vêtements donnent des idées sur la vie de l’époque.
Nous serions bien restés tous les trois plus longtemps si Jocelyne n’avais pas à rejoindre l’aéroport de Kuala Lumpur.
C’est ainsi qu’elle termine ses vacances.
Nous avons bien profité de sa présence, de son insatiable curiosité et de ces nombreuses questions.
Nous étions contents de lui faire découvrir un tout petit bout d’Asie, à travers la Malaisie et toutes ses différences et sa diversité. Et contents simplement de la revoir après plus d’un an.
Elle est heureuse d’avoir découvert une autre façon de voyager, elle repart enchantée par l’accueil que l’Asie lui a faite et des belles surprises que la Malaisie lui a procuré.
De là à revenir nous voir prochainement ? On espère.
Les au-revoir sont difficiles. Embrassade et émotions. Mais ça, c’est privé.
Et nous repartons, nos sacs sur le dos, en direction de Penang, pour une visite au Consulat d’Indonésie… Visa à suivre !
hé hé, gagné (private joke)
« c’est comme si je vous avais vus en vrai »
en rartant avec votre sac à dos, ça faisait, genre we are poor lonesome globe-trotters ou it’s a long way to tipperary
bonne route, donc
continuez comme ça
changez rien
bises bises
vos photos donnent l’impression d’une ville très paisible… niveau bouffe : combien de kilos de Durian ? c’est quoi les poissons fièrement exhibés par le type du marché ? il était bon le canard le lendemain du repas indien 🙂
Et puis la mosquée, heureusement qu’il y a le minaret sinon on (le néophyte resté en France, croulant sous la chaleur de ce début juillet et assis sur son fauteuil) aurait pu croire que c’était un banal temple
Le kilo de durian c’est entre 1 ou 3€ le kilo… Selon qu’il est délicieux ou moins! 🙂
Mais les poissons…prtttt… Aucune idée.
Ce ne sont pas les mêmes que chez nous (comme les fruits, la faune varie) et puis les noms même en anglais, on ne les connait pas! 🙂
Comme d’habitude, bravo pour les photos!
Bises à tous les trois
+1 du com de Reebac, auquel j’ajouterai, que la petite Malaise en robe rouge (de mariée?) est très mignonne. Et ces maisons… on imagine très bien les grandes chaises en osiers et teck ou se prélasser toute la journée en buvant du… ah oui tiens en buvant du quoi en Malaisie ? Du the tout con ou autre chose ?
Pas trop de boisson nationale.
Les gens boivent du thé, du thé au lait, du thé au lait glacé, du thé sucré glacé….
Et de l’eau!
eh ! vous avez pas pris en photo les tuk-tuks luminescents qui mettent la musique à donf ? c’est local ça 😉
+1 Le meilleur pote de Brice sur la meuf en rouge. Mais je pense que c’est une chinoise, elles sont pas très belles les malaises. C’était vraiment très intéressant.
Bises
Indeed…
Tout à fait tout à fait!!
Comme ça a l’air d’être le thème principale de ce post, j’enchaîne sur la zoulette en rouge 🙂
J’ai bien aimé la vision très différent de l’élégance entre le gars et la fille.
La fille a une robe magnifique, super bien coiffée et maquillée, alors que le gars a des running fluo avec un vieux jean, on dirait qu’il va faire un concours de warcraft 🙂
De toute façon tout le monde sait que la plus zaloeil c’est Jocelyyyyyyyne !!
Double ha ha ha!!!