Pour rejoindre les endroits bien reculés tels que le village de Kyzyl Oï (et d’ailleurs, toute la partie Ouest du pays !) il n’y a pas de transports en commun, seulement des taxis partagés (un peu cher), ou pas partagés (très cher), ou du stop (payant mais bon marché).
Première étape : aller jusqu’à Kara-Balta. On choisit le marshrutka. Ça ne coute pas cher mais il faut attendre environ une heure qu’il soit plein.
Seconde étape : trouver un taxi partagé pour rejoindre Suusamyr. On attend pour trouver les 5 autres personnes qui partageront le voyage avec nous. Entre temps, des gens rentrent puis sortent, on passe chez une mamie qui transporte un sceau entier de framboises fraiches, puis on va chercher la femme et le bébé de l’un des passagers, on perd des gens en route mais on en trouve d’autres… On s’arrête parce qu’une des personnes du taxi voudrait acheter du pain, bref, après presque trois heures d’attente on est tous là, le taxi est plein, on peut y aller !! Ah non… faut passer faire le plein d’essence…
On passe par une superbe route, celle reliant les deux villes les plus importantes du pays (Bishkek et Osh). Elle passe à travers des vallées encadrées de montagnes vertigineuses. C’est une route importante, on y paie même un péage et on a le droit à des glissières de sécurité… mais cela ne nous empêche pas de rencontrer à plusieurs reprises des troupeaux de chevaux, de moutons, ou de vaches…
À 3170 m, un tunnel (à la chaussée défoncée) de plusieurs kilomètres permet d’éviter un col encore plus haut. Et de l’autre côté, la vallée s’ouvre devant nous. Et hop, on redescend puis bifurque et la route devient une piste.
Le taxi nous propose pour quelques som de plus de nous déposer à Komjukol, puis pour aller jusqu’à Kyzyl Oï, ça sera du stop. Nous sommes donc déposés à 17h15 à Komjukol. Et là, au milieu de rien, on attend des voitures… mais bien sûr, il n’y en a pas.
Et une heure plus tard, voyant le ciel se charger et la nuit tomber, on décide que c’est ici qu’il nous faudra dormir (on a vu que 2 voitures…).
Alors que nous nous apprêtions à nous mettre en quête d’un refuge pour la nuit ; Guralbek vient à notre rencontre et nous propose de dormir chez lui. Et après 3min de discussion*, nous sommes accueillis par Jumakador et Saltanat respectivement son père et sa mère.
Les présentations faites avec le reste de la famille (le petit-fils Jaandos, la petite Abil et son père Ögörush), on papote, on nous offre du bon thé bien chaud, du bon pain frais, du beurre fait maison (avec le lait de la vache), de la confiture,… C’est parfait.
La soirée se passe très simplement, entre comparaison du prix d’un cheval en France et au Kirghizistan (euh… c’est-à-dire que nous, on habite en ville… alors on ne sait pas combien coûte un cheval…), et combien ça coûte la vie en France, etc…, photos de nos familles, de leurs familles, …
Et puis à 21h, il fait déjà bien nuit, tout le monde va dormir. Un dernier pipi dans la cabane au fond du jardin… et au lit !
Réveil vers 8h le lendemain, petit déj’ avec thé, confiture, beurre frais et bon pain. Des amis de la famille sont en train de petit déjeuner (avec un verre de Vodka en plus…), et qui nous proposent de nous déposer à Kyzyl Oï, parce que c’est sur leur chemin.
Photos, au revoir, embrassade, et nous voilà assis dans le camion pour une heure de piste longeant la rivière.
On arrive à Kyzyl Oï, on demande à une personne dans la rue si elle connait Katja, notre prochain hôte. Oui oui, c’est 1km par là…
Ok, on y va et on la croise en chemin.
On est donc accueillis chez Katja, petit déj’ pain, confiture, miel et thé.
Et puis ses neveux jouent dans la cours, alors nous aussi. On observe beaucoup. Chaque geste, et on est toujours impressionnées de ces enfants qui jouent avec rien (une poupée sans bras pour les unes, un vélo sans chaîne pour d’autres, un bâton, des outils… ou même rien du tout), et n’ont peur de rien… même pas d’une vache de 500kg…
Petits citadins que nous sommes !
Repas du midi, et balade dans les petites montagnes de l’arrière-pays, pour digérer.
Des enfants se baladent à cheval, normal… (Celui qui est aux rênes n’a pas 5 ans…)
D’autres ramènent le troupeau de dindons à la ferme, normal…
Tandis qu’un autre conduit ses moutons…
Et tout autour de nous, des montagnes, toutes plus hautes les unes que les autres. Impressionnantes, majestueuses, les sommets enneigés et les gros nuages sombres imposent le respect.
On rentre à la maison, repas simple auprès de Katja…
On se retrouve encore une fois au lit très tôt !
Sauf que cette fois-ci, on s’est moins sentis à l’aise dans cette famille : il y a eu très peu d’échanges avec les autres adultes de la famille, qui n’avaient certainement pas envie de faire d’efforts… Katja possède une homestay, et nous sommes loin d’être les premiers à être hébergés chez elle, ceci explique peut-être cela ?
Le lendemain, on attend avec Katja une voiture pour nous redescendre dans la vallée (la voiture prévue à 8h30 ne partira pas avant 9h30…mais on s’y attendait). On part quelques jours dans la famille de Talant, le mari de la sœur de Katja.
* ou de négociations. En effet, même lorsque nous sommes invités ou pris en autostop, la règle veut que nous participions financièrement. Ce n’est d’ailleurs jamais notre interlocuteur, mais nous qui devons proposer un prix qui sera ensuite approuvé ou pas.
Ex :
– Vous allez à Osh ? C’est combien ?
– Combien vous proposez ?
– mmmmmh… 300 som ?
– oh, mais l’essence coute cher et ça fait plus de 100km…
– ah, alors 450 som ?
– avec plaisir (et hop, on nous aide à charger les sacs)
Les paysages sont encore magnifiques et les petites maisons colorées !
Est-ce un cimetière que nous voyons ceinturé avec à l’intérieur des petites maisons ressemblant à des tombeaux ?
Vous paraissez fatigués et amaigris ….
Mais le voyage continue avec d’autres aventures !
C’est bien ça, c’est bien un cimetière que l’on voit sur la s photos.
Souvent ils paraissent en friche, et certaines « tombes » (ou sont-ce des mausolées?) reprennent la structure des yourtes.
C’est quoi ce titre, on a été habitué à mieux 😉
Très belle cette série de photo !
J’adore.
J’ai une sensation de calme en lisant ce post!!!
Le bout du monde…
Très bien la poule ! Et je ne parle pas de
Marion!!!
La photo la bouche ouverte devant le petit déjeuner avec la micro eq’s bien en vue… eh eh : ta mère te trouve amaigri mais t’as quand même l’air en forme Brice
Brice est toujours content quand ya un truc plus gros que sa bouche à manger en une bouchée !
Il est vraiment nul ce blog. Il ne fait pas voyager, il n’y a pas de belles photos, pas d’histoires et d’anecdotes sympa, pas de photos de nos amis en train de manger des trucs plus gros que leur bouches etc. Je crois vraiment que je vais arreter de le lire