Hop !
On quitte Darjeeling sous un beau ciel bleu, direction le Sikkim, petite province récemment absorbée par l’Union Indienne (auparavant, on parlait du Royaume du Sikkim).
Pour que l’annexion se fasse plus souplement, l’Etat central a injecté beaucoup d’argent pour l’infrastructure et on passe donc par des routes superbement asphaltées… ce qui nous fait plaisir après le chaos des routes arunachali. Ce qui ne change rien au fait que 40 kilomètres se parcourent en moyenne en 2h dans un paysage accidenté et surprenament tropical.
C’est sûr qu’on est encore loin de l’autoroute.
Après avoir reçu un nouveau tampon dans notre passeport à la frontière de l’état, on rejoint Gangtok la capitale. Il pleut fort mais on réussit à passer entre les gouttes. On décide de ne pas s’arrêter ici. La ville n’a que peu d’intérêt, et on a vu qu’il y avait un mini village à 25km d’ici (soit 1h30 de route !).
C’est donc bien motivés qu’on monte dans une jeep (on ne parle plus de sumo dans le Sikkim, mais de jeep, ce qui revient au même…) et nous rejoignons Rumtek.
À Rumtek, il doit y avoir une centaine d’habitants, plus 180 moines et 80 soldats de l’armée indienne. L’unique auberge est installée dans l’enceinte du monastère et il faut montrer patte blanche pour y entrer. Il y a plusieurs branches au sein du bouddhisme. À la disparition du 16ème Karmapa, la Chine a choisi elle-même le 17ème, alors que les moines de Rumtek ne le reconnaissent pas (le « vrai » 17ème serait en exil à Dharamsala)… Le gouvernement indien a donc envoyé des soldats pour protéger ces moines contre les potentielles attaques de Chinois…
Mouais… ça fait un peu drôle de se balader dans un univers mi-moines, mi-soldats… ! Finalement, il n’y a que nous qui ne portons pas d’uniformes !
Après un réveil bien matinal, on part visiter le monastère (le « plus grand » du Sikkim). Les moines sont réveillés, ils ont même pris leur petit-dej’ et dans la cour, tout le monde vaque à ses occupations. Les plus jeunes chahutent et se marrent, tandis que certains, plus vieux, commencent à tourner autour du temple. C’est quand même toujours (ou souvent) empreint d’une atmosphère particulière ces monastères et ces temples.
Accompagnés du vrombissement sourd des prières, et noyés dans la brume, on déambule.
Puis, on continue notre balade matinale en rejoignant le vieux monastère. Entouré d’un jardin bien vert, le temple est cerné par les moulins à prières fabriqués en cuir, tendu et cousu. On profite du silence, du calme et de la sérénité du lieu. Tout autour de nous flottent les drapeaux à prières, qui dispersent aux vents les mantra.
Alors qu’il est n’est pas encore 9h, nous repartons à Gangtok afin de rejoindre Ravengla. On a 3h d’attente pour notre correspondance, on visite rapidement la ville. Bof bof… et hop, on remonte dans une jeep.
À vol d’oiseau, Ravengla n’est qu’à 24 km, mais on met tout l’après-midi pour y arriver.
La route est cependant jolie sous un beau ciel bleu… qui se couvre dès notre arrivée.
On passe de nouveau notre séjour la tête dans les nuages.
Il y a une montagnette pas loin de la ville, le sommet est à 3200m, on se dit que de là-haut, peut-être verrions-nous les pics enneigées du Khangchenzonga (le 3ème plus haut du monde : 8598m d’alt.)… Mais peine perdue. En grimpant, la végétation change, la grêle, tombée la veille, tarde à fondre alors que la température baisse.
Et en arrivant tout en haut, après 3h d’effort, nous sommes dans un épais brouillard.
Un petit monastère inhabité fera office de refuge pendant une averse de pluie.
Et normalement, la vue est magnifique… Raté
Malgré tout, on est contents de respirer du bon air, de se décrasser un peu les gambettes et les poumons…
À mesure que nous redescendons vers la ville, le brouillard se dissipe un peu, laissant apparaitre un énorme Bouddha de 40m de haut ! Trop de brouillard ce matin, nous l’avions loupé !
On en a un eu marre du mauvais temps du Sikkim, mais on commence à comprendre : le matin, il fait beau. Le ciel est dégagé, les montagnes pointent le bout de leur sommet. Puis, la matinée passant le ciel se voile… et à partir de 15h, il ne faut plus être dehors. Il se met à pleuvoir, orage et vent la plupart du temps.
On décide donc de se caler avec la météo. On se lève tôt !
On va voir le Bouddha géant (qui fait un peu Disneyland), et on file en jeep vers Khetchopalri.
ce matin c’est moi la prem’s!!!
bisous
Trop beau je n’ai jamais vu une foret comme ça elle est trop belle, Bouddha vous protégeait dans cet énorme brouillard, j’aime bien que vous soyez dans ce pays, c’est vraiment chouette.
Gros bisous mes petits chéris.
Marion quand tu reviens j’aurais ouvert une petite agence de graphisme tu auras du boulot si tu veux.
Je vous aime très fort, profitez bien.
Elo
Les photos de ce post sont juste ouf. Celle de Marion qui fait tourner les moulins à prière est juste digne d’un Doisneau.
Vous avez un chien maintenant? Vous pouvez m’envoyer des petits bracelets comme ceux de la photo avec les grêlons dans les mains?
Est-ce que je suis le seul qui a l’impression que vous invente les noms des villes en choisissant une dizaine de lettres au hasard?
He he he… En tout cas, tu es avec Sergio, l’un des plus observateurs. En effet, on avait un chien qui nous a accompagnés tout au long de notre balade 4 heures durant.
vous pouvez m’envoyer des grêlons comme ceux de la photo avec les bracelets autours du poignet ?
Je vais t’en envoyer des grelons, tu vas voir. Bat.rd
C’est vrai que vos photos de forêt sont très belles!
Bises
Après le thé et les bouddhas, vous n’avez pas vu de chanvre indien ? Parce que ça doit aussi mettre dans le brouillard 🙂
Pour le prochain post!
Oh la la.
Attention, ca doit piquer de se prendre des grêlons comme ca sur la tête