Grand suspens du train indien !
Nous étions sur liste d’attente depuis 2 jours.
Lorsque nous sommes allés voir sur internet, c’est comme si nous avions gagné ! On a remonté la liste d’attente ! Nous avons donc deux couchettes qui nous attendent ! Woué !
Nous allons pouvoir rejoindre Darjeeling, sans trop de difficulté.
À l’arrivée à la gare, il y a un peu de monde. Dans la salle d’attente, les gens dorment à même le sol, dans les wagons sleeper il n’y a pas de lumière et les voyageurs s’entassent dans la pénombre. On ressent bien les différences. Les plus pauvres, les moins pauvres, les moins riches et les plus riches… Et finalement, en montant à bord du train, nous réalisons que nous avons des carreaux aux fenêtres de notre wagon, contrairement aux voyageurs de 2nd et sleeper, qui n’ont que des barreaux.
On se dit que c’est dans le train que les gens sont rangés par castes… on verra.
On cherche nos places et on s’installe. Ça semble environ propre. Nous ferons abstraction de l’odeur (peut être le slip que notre voisin a pendu à coté de notre nez ?) et des petits cafards courant sur les murs, le sol et certaines couchettes…Allez allez, c’est juste parce qu’on vient de les déranger. Chacun va trouver sa place !
… !
Mais la vraie surprise, c’est de voir que la plupart de nos compagnons de voyage enchaînent et cadenassent leurs bagages… tous les conseils de nos amis Indiens nous reviennent alors à l’esprit… ok ok, pas de parano’, on va s’y faire.
Des marchands de tout et de rien passent dans le couloir tandis que quelques personnes chantent et d’autres plus esquintés font la manche. Mais à l’heure de dormir, tout est calme.
La nuit se passe sans soucis, on se réveille dans un paysage infini de rizières vertes émeraude… et nous arrivons avec 2h30 de retard.
Nous montons directement dans un sumo pour les trois dernières heures de voyage.
La route serpente entre les collines, pour rejoindre les nuages.
Elle longe une voie ferrée à l’écartement rikiki, celle du lent et fameux Toy train qui permit à la ville de se développer en 1881. Au fur et à mesure de notre ascension, la température descend et à quelques 2000m, on arrive Darjeeling.
Les montagnes autour sont bien vertes, bien arrosées. Les plantations de thé sont accrochées à leurs flancs. Les rebords et balcons des maisons sont recouverts de fleurs. Et comme toutes les villes de montagne, ça grimpe et ça descend.
La ville n’est pas très sympa.Séparée en deux : dans la partie basse, celle des locaux, beaucoup beaucoup de trafic, ça klaxonne énormément, cela grouille, et c’est en permanence embouteillé.Dans la partie haute, les touristes (laowai ou Indiens) sont très nombreux, et ça nous fait tout drôle de recroiser des occidentaux (près de deux mois que nous n’en avions vus plus de 5 au même endroit).
Mais nous arpentons les rues, à la recherche des coins plus tranquilles loin du chaos et du des balades à cheval et des photos en costumes traditionnels. On ira tout de même satisfaire « notre » curiosité technique en jetant un coup d’œil au train, devenu véritable attraction touristique. On déambule dans la partie basse de la ville et dans les plantations de thé en contrebas
et la poussière et la pollution là, ça donne du goût ?
On fera un crochet dans le village voisin dont le chemin longe forêt, monastère, petites maisons colorées et bien sûr arbres à thé. Mais les 3 jours passés, nous aurons la plupart du temps la tête dans les nuages. C’est un peu dommage, la vallée semble si jolie…
Nous buvons quelques thés découvrant l’histoire de Darjeeling et de sa fameuse boisson* (et du sel noir** sera ajouté au thé+rondelle de citron, ce qui lui donne un goût… pas à notre goût).
Puis alors qu’on avait un peu du mal à voir où on allait, on a pris le temps de bien organiser les prochaines semaines en Inde, en fonction du temps qu’il nous reste sur le visa (on doit sortir d’Inde avant le 21 Juin, donc tout le Sud passera certainement à la trappe), et puis on organise notre passage à Delhi. On devrait y être dans moins d’un mois, et on y retrouvera nos potes les Du’vernier qui s’y sont expatriés. Trop contents de voir des copains !
Nous profitons de notre passage dans la capitale septentrionale du Bengale de l’Ouest, pour y faire notre permis de circuler dans le Sikkim, notre prochaine étape.
Hautes montagnes de l’Himalaya, routes sinueuses et tortueuses, villages d’altitude et monastères tibétains. C’est surement notre dernière froide étape indienne.
- Avant l’arrivée des Anglais, il n’y avait pas de thé à Darjeeling – alors que dans l’Assam ou le Kerala le thé était déjà cultivé et consommé par les Indiens. Il faut dire que les flancs de montagnes sont vraiment très abruptes et les températures fraîches…Sympa les grimpettes pour les récoltes ! (il y a en 4 par an).
Certainement en manque de thé, les Anglais ont donc importé cette variété de Chine, recouvrant ainsi les montagnes de ces petits buissons verts.
** Déjà découvert en Arunachal Pradesh, le sel noir est issu du processus de cristallisation d’une solution d’eau et de cendres. Il permet de combler les carences en sel de ces régions reculées… mais possède un terrible et peu appétissant goût de soufre !
Note 1 – Pas si facile notre quotidien !
En sortant des Seven Sisters, on retrouve des auberges moins onéreux et avec du WiFi… Mais comme on ne choisit pas non plus dans le haut du tableau, nous ne disposons que d’une prise (trop contents de notre triplette)… la plupart du temps, sans électricité à l’intérieur.
Et quand on a internet, c’est sur le balcon, par 3°C ou collé contre la porte.
Preum’ss !
Deuz. zut encore rate, faut que je m’abonne au flux RSS je crois.
Tres beau croquis de la ville, trop style le papy indien avec ses lunettes de soleil. J’ai deja vu cette gare quelque part, mais ou…
il vient du futur!
Début tristounet mais ça s’arrange à la fin . Dommage que les noms soient plus beaux que les villes , mais de loin on peut rêver .
Croquis superbes Marion . Tu publies quand tu rentres? Du style Titouan Lamazou..
Ça marcherai pour sur
Bisous vous deux
Ben moi je trouve que c’est vrai que c’est on ne peux plus vétuste l’Inde, je l’admet c’est flippant tellement c’est pauvre à travers vos images, mais bizarrement je trouve que c’est l’endroit qui vous à le plus changé, c’est comme si vous étiez devenus d’autres personnes, plus simples et plus humbles (je ne dis pas que vous ne l’étiez pas avant mais moins comme tout bon occidental) mais c’est sur vos visages ils sont devenus différents, les sourires sont vraies, les expressions également, comme si vous aviez été vidé du superficiel, je pense que vous êtes vous-même la bas, voila c’est ça, vous êtes vous mêmes sans faux semblant.
Je vous aime
Elo
Marion tu es une vraie artiste, tes croquis sont splendides… À ton retour tu pourrais devenir artiste SNCF, tu t’en sors bien avec les locomotives et appareils de voie ;))
Gros bisous
Pffff je dois patienter jusqu’au 21 juin pour que vous quittiez l’Inde…
C’est tout pourri sauf les croquis de Marion!
Et ça dodeline, et ça dodeline…
marrante la dernière photo de Brice : on dirait que Marion vient de le surprendre en train de mater un porno !
Marion, bravo pour tes dessins !! J’aimerais en voir plus !
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!! on est trop impatients de votre arrivée! Nous aussi ça nous fera du bien de voir des copains! Dites nous de quoi vous avez envie, ce qui vous manque le plus, qu’on puisse vous chouchouter un peu!
Se geler par 3°C dehors pour laisser des posts et nous rêver… ça n’a pas de prix… enfin nous, on est bien contents de toujours vous suivre
J’adore le gars aux lunettes. Humain, tellement humain, et en même temps on l’imagine en personnage de BD, de ceux qui sont au-delà du réel.
A part çà, si j’ai bien compris, c’est pas tout de suite que vous posez les sacs.
The show is going on
Coucou les jeunes !
C’est vrai que c’est cool de voir tes dessins RionMar, on a l’impression de voyager encore plus à travers vos yeux !
Et brick’s tu fais quoi sur ton PC là ? Du Solidworks ?